Lee Cannon, directeur du développement commercial, New York
En 2019, New York était le paradis des extravertis. Les lumières éblouissantes de Broadway illuminaient la ville qui ne dort jamais. Plus de 66 millions de touristes étaient captivés par la magie des musées, la grande gastronomie et l’énergie qui semble inépuisable. Pour beaucoup d’entre nous, c’était une véritable utopie. Notre quotidien débordait d’intensité et de détermination – chacun était une pièce du casse-tête qui fait de New York la plus belle ville au monde. Tout le monde avait son rôle à jouer et sa route pour se rendre du point A au point B.
Un nouveau personnage est entré dans le récit : la pandémie mondiale. Comme j’étais convaincu de retourner au bureau sans tarder, j’y ai laissé une paire de chaussures, un sac ouvert de ma collation favorite et, certes, mon ordinateur portable. Je me disais que les prochains jours seraient bouleversants, puis que la vie reviendrait à la normale.
Mais New York est devenue l’épicentre d’un virulent virus en 2020, et le monde entier a fermé ses portes.
Nos interactions sont tout de suite passées en mode vidéoconférence – ou toute autre plateforme électronique à notre disposition. Dans un virage abrupt et parfois maladroit, notre travail devait suivre une série de nouvelles normes. Collègues et clients étaient invités chez nous par Zoom, un mot largement inconnu avant la COVID-19. Nous échangions avec nos amis, nos proches et nos voisins avec hésitation, craignant les conséquences de nos gestes à tout moment. Chacun avait son rôle à jouer, mais la route du point A au point B était désormais masquée et virtuelle.
Plus d’un an s’est écoulé, et le monde a changé. Notre conception du travail a évolué. Les bureaux et les salles de conférence ont laissé place aux canapés et aux tables à manger. La tenue professionnelle soignée a été remplacée par le t-shirt et le pantalon mou. La pandémie nous a tous plongés dans un programme de télétravail de 18 mois qui nous permettait de choisir quand, où et comment travailler. Les bureaux déclarés morts sont en train d’être ressuscités, revampés et réoutillés pour répondre aux besoins de la nouvelle main-d’œuvre flexible. Chacun avait son rôle à jouer et le choix de sa route du point A au point B, ou dans ce cas-ci de la table à café au bureau à domicile.
Le retour à la société peut être épuisant, même pour les New-Yorkais extravertis comme moi! Entendez-vous le soupir collectif de tous ceux qui doivent remettre leurs vêtements de « travail » pour la première fois, en espérant qu’ils font encore? Nous entrerons bientôt dans un espace auparavant familier, mais maintenant étranger. Le confort de la maison combiné à la fonctionnalité du bureau : voilà la nouvelle norme de l’environnement d’entreprise. Transformer le chez-soi professionnel d’après nos apprentissages en télétravail dans les 18 derniers mois sera un moment charnière de notre histoire. On peut se sentir chez soi à n’importe quel endroit où l’on pose l’ordinateur portable, prend un appel ou écrit un courriel. Nos rôles ont beau être les mêmes, notre façon de nous rendre du point A au point B a changé du tout au tout.
En 2021, le monde rouvre ses portes. Les lumières de Broadway s’allument et l’énergie de New York est à nouveau palpable. En préparation au retour au bureau, nous avons l’occasion de changer notre façon de faire en puisant dans les capacités d’adaptation que nous avons perfectionnées pendant le confinement. Au même titre que notre évolution vers la « nouvelle normalité », le mobilier auquel on s’est attaché à la maison peut facilement être transposé dans l’environnement de bureau. Nos rôles sont les mêmes, mais nous avons désormais de nouvelles Routes pour nous rendre du point A au point B.
Lee Cannon,
directeur du développement commercial, New York